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Maurice Ohana, né le 12 juin 1913 à Casablanca (Maroc) et mort le 13 novembre 1992 à Paris, est un compositeur français.
Initié par sa mère au cante jondo andalous, il écoute aussi, enfant, les improvisations des musiciens berbères au Maroc : ces premiers contacts avec la musique l'influenceront durablement. Après avoir reçu un début de formation musicale àBarcelone, il monte à Paris, où, tout en étudiant l'architecture, il travaille le piano, le contrepoint et l'harmonie. Après la guerre, à laquelle il participe sous l'uniforme britannique (Afrique, Égypte), il se retrouve à Rome et découvre la jeune école italienne. C'est alors qu'il compose ses premières œuvres (1944-1946).
De retour à Paris en 1946, il participe à la fondation du groupe « Zodiaque ». Il poursuit alors, l'élaboration de son langage personnel, marqué par une fidélité à la tradition espagnole et aux rythmes africains. Poursuivant son exploration de l'univers sonore, il mène des recherches sur les micro-intervalles (quarts de tons, tiers de tons) et c'est le tempérament en tiers de ton (micro-tempérament) qu'il privilégiera tout particulièrement. Cris, pour chœur a cappella (1968), marqué par l'expérience de la musique électroacoustique, constitue une nouvelle étape de son activité créatrice.
La musique de Maurice Ohana, qui puise ses sources dans la tradition ibérique et nord-africaine tout en ayant recours à des modes d'expressions résolument contemporains (micro-intervalles, électroacoustique), est celle d'un indépendant et l'une des plus originales de notre temps.
Neige sur les orangers
Berceuse asturienne
Que serenina cae la nieve
Ea, éa,éa, duerme te mi bien
Tanto ha nevado
Que hasta los naranjales
Ha florecido.
Pino verde.
Comme la neige tombe doucement!
Dors ! Dors ! Dors !, endors-toi mon trésor.
Il a tant neigé sur les orangers
Qu’on les croirait tout en fleurs.
Pin vert.
Neige sur les orangers.
extr. de Quatre choeurs pour voix d'enfants / Maurice Ohana
"Les grandes leçons de musique, ce ne sont pas les musiciens qui me les ont données. Je les ai reçues concrètement de la mer, du vent, de la pluie sur les arbres et de la lumière, ou encore de la contemplation de certains paysages que je recherche parce qu'ils ont l'air d'appartenir plus à la création du monde qu'à nos contrées civilisées."
Maurice Ohana